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Douleurs pelvi-périnéales – 2/2

5. Douleurs myo-fasciales responsables des douleurs fessières et anales

Le Syndrome de Douleur Myofasciale (SDM) est une douleur musculosquelettique se caractérisant par une douleur locale et une douleur référée perçues comme étant profondes ou sourdes.

La rééducation des douleurs pelviennes d’origine myofasciale fait partie des traitements de première intention et s’inscrit dans une prise en charge multidisciplinaire puisqu’elles coexistent fréquemment avec une pathologie des systèmes urinaire, génital, colorectal ou musculosquelettique, ou en être les séquelles.

6. Névralgie pudendale, névralgie clunéale inférieure par syndrome canalaire

La névralgie pudendale par syndrome canalaire est évoquée lors d’algies périnéales. Le diagnostic de cette affection répond à des critères bien établis. Quatre d’entre eux sont cliniques, le dernier est un bloc diagnostic. Malheureusement, son existence même et les critères diagnostiques sont encore assez peu connus des professionnels de santé et les patients demeurent en errance diagnostique souvent pendant plusieurs années avant que le diagnostic soit évoqué

7. Syndrome de sensibilisation pelvienne, ou… lorsque le système neurologique dysfonctionne

La douleur nociceptive est une douleur associée à un système nerveux fonctionnel, exerçant sa fonction de système d’alarme, face à une lésion tissulaire. Cette douleur est causée par la stimulation directe des nocicepteurs périphériques (terminaisons libres Aet C) ubiquitaires, convergeant vers la corne postérieure de la moelle.

Des contrôles inhibiteurs, médullaires et corticaux, existent afin de contrebalancer les afférences nociceptives.

La plupart du temps il n’y a pas de perception douloureuse car le système est en équilibre, c’est-à-dire que les contrôles inhibiteurs sont fonctionnels et leurs capacités d’action ne sont pas dépassées par les afférences nociceptives

8. Traitement des douleurs pelvi périnéales chroniques

La validation de la plainte du patient est un préalable indispensable. Elle passe par une écoute active et est essentielle pour lier la relation de confiance avec le patient. Il peut être intéressant de « mettre un nom » sur la pathologie présentée ou au moins définir un cadre nosologique. Même si les termes employés ne sont pas scientifiques, cela permet au patient de mettre une image sur sa maladie. 

Ensuite il convient de définir ensemble des objectifs thérapeutiques concrets (rester assis 2h pour déjeuner au restaurant, assister au match de basket d’un de ses enfants…) afin que le patient comprenne petit à petit qu’il est l’acteur principal du traitement, les professionnels étant des accompagnants. 

Ce dossier a été coordonné par les Dr Amélie SENEAU-LEVESQUE et Dr François PIGOT pour La Revue et Convergences PP.