Bonjour à tous, des nouvelles de Tampa, où se déroule le congrès de l’ASCRS :
Le reportage continue, le soleil est au rendez-vous, même si un de vos reporters a terminé sa mission.
Les sessions s’enchainent sur le cancer du rectum, la maladie diverticulaire, les pathologies anorectales, le cancer du côlon etc… Toujours sur le modèle de mise au point, de best abstract et de cas cliniques !
Le TNT (Total Neoadjuvant Treatment) dans le cancer du bas/moyen rectum est le sujet à la mode, avec une tendance américaine à préférer la radiothérapie courte suivie d’une chimiothérapie de consolidation (modèle RAPIDO). Le modèle français PRODIGE 23 (FOLFIRINOX d’induction suivi d’une radiochimiothérapie) a été très peu évoqué. Des discussions également sur la place de l’exérèse des adénopathies pelviennes latérales dans le cancer du rectum. Un passionnant symposium sur la préservation d’organe, avec les résultats de l’essai OPRA présentés moult fois, et des cas cliniques très intéressants. Probablement une des meilleures sessions du congrès !!!
Dans le cancer du côlon, c’est l’exérèse complète du mesocolon qui anime les topos et débats. L’intérêt de la chimiothérapie adjuvante dans les stades II avec la place de l’ADN circulant est aussi au centre des discussions. Vos reporters ont pu assister également à un brillant symposium dédié à la génétique des cancers colorectaux, avec des messages accessibles pour les chirurgiens !!
Une demi-journée a été dédiée à la maladie diverticulaire, avec une présentation très pratique sur les complications urétérales lors de sigmoidectomies. L’éternel débat entre intervention de Hartmann et résection – anastomose protégée dans les péritonites Hinchey IV, l’essai français DIVERTI a même été cité ! Mais aucune donnée sur les anastomoses non protégées… La France a sa longueur d’avance…
La session sur la pathologie hémorrhoïdaire n’était pas très intéressante vu l’absence de nouveautés. Les techniques mini-invasives occupent toujours un rôle important dans l’arsenal thérapeutique mais la chirurgie d’exérèse par hémorroïdectomie (Milligan et Morgan ou Fergusson) reste la plus utilisée. Pour la pathologie du sinus pilonidal, les techniques mini-invasives sont en plein essor notamment le SiLaC (Sinus Laser Closure) et l’EPSIT (Endoscopic Pilonidal Sinus Treatment). La question de récidive à long terme est primordiale d’où la nécessité d’études ultérieures avec des suivis plus longs avant que ces techniques puissent remplacer les techniques d’exérèse classiques.
Ces 5 journées bien denses se terminent avec 2 symposiums et des vidéos live sur la rectopexie et la chirurgie robotique.
Un de vos reporters a poussé le reportage en dehors des murs du congrès, en découvrant des insectes atypiques, les lovebugs… Les lovebugs sont des insectes mythiques qui ont migré il y a plusieurs années de l’Amérique Centrale jusqu’en Floride. Leur particularité c’est le fait que le mâle et la femelle sont toujours attachés et que la survie de ces insectes est de 3-4 jours. Ils sont toujours en accouplement et meurent ensemble… drôle d’histoire avec ces Roméo et Juliette américains !
Il est maintenant l’heure pour vos reporters de quitter Tampa, et sa chaleur humide… pour rédiger calmement la lettre Proktos, et retrouver un régime alimentaire plus sain !! Et merci à Johnson & Johnson Santé Beauté France pour leur soutien !
A bientôt !
Avec le soutien institutionnel de :
